Christopher Operi (défenseur du Havre AC) : « Etre à la hauteur en sélection ivoirienne ? Je n'ai pas de doutes »

De sa passion pour la mode au joueur ivoirien qui l’a le plus marqué en passant par son rêve de défendre les couleurs de la sélection de Côte d’Ivoire, le neveu de l’ancien défenseur international ivoirien Cyril Domoraud se dévoile. Interview exclusive à lire sans modération sur linfodrome.com.

Son rêve de rejoindre les éléphants

- Comment as-tu vécu le dernier sacre des éléphants de Côte d'Ivoire en 2015 ?

C’était un moment magique. Je m’en souviens encore, j’étais à l’époque au centre de formation à SM Caen, dans la salle télé avec d’autres jeunes du centre de formation qui disaient qu’on n’allait pas gagner cette finale mais j’étais persuadé que c’était la bonne année pour nous. La séance de tirs aux but était interminable, c’était stressant pour tout le monde mais quand Copa Bary a marqué, c’était l’explosion de joie et j’imaginais l’ambiance qu’il devait y avoir au pays après tant d’années qu’on attendait ce trophée.

- Quelles sont tes relations avec ton oncle Domoraud, car tu n'as jamais coupé les ponts avec ton pays natal bien que parti très tôt ?

Je m’entends bien avec lui. Quand j’étais petit et que je le voyais en sélection, je me souviens de ce match face à l’équipe de France pour le retour de Zidane (le 17 août 2005, ndlr), ça me faisait rêver et c’était vraiment inspirant pour un jeune comme moi qui aspirait à devenir professionnel un jour. Concernant la Côte d’Ivoire, c’est mon pays, mes racines, j’y suis né. Ma mère est française et y a vécu 7 ans. J’ai la famille au pays et quand j’y retourne, c’est toujours du bonheur et c’est ressourçant.

- Rêves-tu de la sélection nationale ?

La sélection nationale est dans un coin de ma tête forcément. Dire le contraire serait mentir surtout quand on sait que ce sera à la maison. Tout joueur ivoirien rêverait de participer à ce genre de compétition. C’est pour vivre ces moments qu’on joue au football.

Serey Dié ne lâche rien. Il est un exemple en terme de mentalité

- Une grosse concurrence s'est installée sur le poste de latéral gauche où il y a Ghislain Konan, Souleyman Doumbia ou encore Diallo Chester, penses-tu être à la hauteur ?

Bien évidemment il y’a de la concurrence mais c’est bien, il en faut dans tous les cas pour tirer le meilleur de chacun. Pour la sélection, je n’ai pas de doute sur le fait d’être à la hauteur. A moi d’être performant avec mon club.

- Quel joueur ivoirien t'inspire ?

Le joueur ivoirien qui m’a le plus marqué, au-delà des talents comme Didier Drogba, Yaya Touré etc.. C’est Serey Dié. C’est un joueur qui donne tout ce qu’il a sur le terrain. Il ne lâche jamais rien et c’est un exemple en terme de mentalité.

- Tu es passé en pro depuis quelques années. Comment se passe le haut niveau ?

Oui c’est vrai, j’entame ma deuxième saison au Havre. La saison dernière a été une réussite collectivement et à titre personnel aussi, nous avons fini champions de Ligue 2. Maintenant la continuité c’est de performer à un niveau au-dessus.

Sa passion pour la mode

- Quelles sont les chances selon toi de la côte d'ivoire à la prochaine CAN à domicile ?

Je suis convaincu que la Côte d’Ivoire a toutes ses chances pour cette CAN à venir. Elle fera partie des favoris de par le fait notamment que ce soit à la maison. C’est un gros avantage. L’effectif est vraiment de qualité, il faudra mettre tous les ingrédients nécessaires.

- As-tu déjà été contacté par le sélectionneur Jean-Louis Gasset ?

Non je n’ai eu aucun contact avec Jean-Louis Gasset.

- Amoureux de mode, comment naît cette passion ?

Alors la mode en fait, c’est quelque chose qui est venue tout seul. A force de voir certaines personnes bien s’habiller quand j’étais plus jeune, je m’y suis naturellement intéressé et j’aime bien découvrir de nouveaux styles.

Je n’ai pas de marque de vêtements, ce n’est pas dans mes projets, ça reste vraiment quelque chose que j’aime cela par plaisir

- Pourrais-tu troquer les crampons pour la mode ?

Non, je ne pourrai pas raccrocher les crampons pour la mode. Le football prime avant tout. La mode c’est vraiment quelque chose que j’aime en dehors, mais ça ne passera pas avant le football. Je n’ai pas de marque de vêtements, ce n’est pas dans mes projets, ça reste vraiment quelque chose que j’aime par plaisir.

- Un dernier message à faire passer ?

Je voudrais juste vous remercier pour le temps accordé.