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Serey Dié assène : "Je peux mourir, je suis un homme heureux"

Publié le : 04 aout 2022 par Alex K. PAYNE

Serey Dié (37 ans) se dirige vers la fin de sa carrière. Son plus gros succès sportif reste sans doute la CAN 2015 remportée avec les Eléphants.

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A 37 ans, le footballeur ivoirien Serey Dié sort d'une saison remarquable au FC Sion, en D1 suisse. Le milieu de terrain est sans club mais pourrait chercher à relever un dernier challenge avant de raccrocher définitivement les crampons.

L'histoire émouvante de Serey Dié

Devenu international à 29 ans, le "capitaine courage" a surtout remporté la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2015) avec les Eléphants de Côte d'Ivoire. Un an plus tôt, il a fait énormément parler de lui après avoir versé des larmes avant le coup d'envoi du huitième de finale de la Coupe du monde perdue 2-1 contre la Colombie. Le joueur a révélé qu'il était sous le coup de l'émotion : "Ma vie a toujours été difficile, j'ai pensé à mon père qui était décédé depuis 2004, j'ai pensé aussi à ma vie de galère", soutenait Serey Dié.

"Je peux mourir aujourd’hui. Je suis un homme heureux"

Sur le terrain, Serey Dié faisait preuve d'une incroyable combativité. Sa générosité dans l'effet et son leadership ont fait de lui, l'un des chouchous des supporteurs. Devenu une grande star alors que toutes les portes lui semblaient fermées, l'ancien du FC Bâle est un modèle de persévérance.

"Je vendais des trucs à des feux rouges pour survivre. Du pain, des cigarettes... mon père ne vivait plus (il est mort en 2004 ), ma mère n’avait qu’une petite pension et donc je ne pouvais rien lui demander. Je devais me débrouiller seul. J’habitais même une chambre avec un toit inachevé… Quand il pleuvait, il fallait que je protège mes affaires. Quand je m’entraînais, je pensais à mon matelas et à mes deux ou trois vêtements que je possédais qui allaient être mouillés en rentrant… Ma copine m’a quitté car elle m’a clairement dit que je lui faisais honte. Mais j’en voulais tellement ! Aujourdhui, ma mère ne regrette pas de m’avoir accouché. je lui ai construit sa maison, dans son village. J’ai rendu ma maman heureuse, je peux mourir aujourd’hui. Je suis un homme heureux", se souvient Serey Dié.


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Article rédigé par

Alex K. PAYNE

Journaliste Reporter

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