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Les beignets d’haricots : un délice incontournable au menu du Ramadan en Côte d’Ivoire
Publié le : 11 mars 2025 par Linfodrome CI

Le beignet d’haricots est un plat emblématique de l’Afrique de l’Ouest. ©dr
Les beignets d’haricots, souvent méconnus du grand public en dehors de certaines communautés, sont une véritable pépite culinaire africaine.
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À base de haricots secs écrasés et frits, ils offrent une texture à la fois croustillante à l’extérieur et moelleuse à l’intérieur.
Ce mets, riche en protéines et en saveurs, se déguste généralement accompagné d’une sauce pimentée, d’une bouillie de mil ou simplement nature, selon les habitudes alimentaires des régions où il est consommé. noms
Un plat aux multiples dénominations et origines
Le beignet d’haricots est un plat emblématique de l’Afrique de l’Ouest, avec des variantes selon les pays et les traditions locales.
Il est connu sous différents noms notament "Akarà" au Nigeria et au Bénin, "Koose" au Ghana, "Ga’bô" ou "Gaou" dans certaines régions de Côte d’Ivoire, "Akla" au Togo.
Son origine remonte aux peuples yorubas du Nigeria et du Bénin, qui l’ont ensuite diffusé à travers l’Afrique de l’Ouest et même jusqu’en Amérique latine via la traite négrière.
Un plat populaire, mais à consommation ciblée
Bien que les beignets d’haricots soient consommés toute l’année dans plusieurs pays de la région, la Côte d’Ivoire se distingue par une particularité : ce plat y est principalement dégusté pendant le Ramadan.
Durant ce mois sacré, les musulmans ivoiriens privilégient les beignets d’haricots pour la rupture du jeûne, en raison de leur richesse nutritionnelle et de leur satiété rapide.
Pourtant, en dehors de cette période, ils deviennent quasi inexistants sur les marchés et dans les rues, contrairement au Nigeria ou au Ghana, où ils sont un incontournable du petit-déjeuner et du street food quotidien.
L’explication de cette tendance pourrait être culturelle et commerciale. Les vendeuses de beignets en Côte d'Ivoire, généralement issues des communautés musulmanes, ne s’installent sur les marchés qu’à l’approche du Ramadan, période où la demande explose.
En dehors de ce cadre, elles privilégient d’autres activités culinaires plus rentables. De plus, le manque de familiarité du grand public avec ce plat en dehors du mois sacré limite son expansion sur le marché.
Un potentiel à exploiter
Il est paradoxal qu’un mets aussi savoureux et nutritif ne soit consommé que de manière saisonnière en Côte d’Ivoire.
Promouvoir les beignets d’haricots comme un encas accessible tout au long de l’année pourrait non seulement valoriser le patrimoine culinaire ivoirien, mais aussi offrir de nouvelles opportunités économiques aux vendeurs.
Peut-être est-il temps de les réintégrer dans notre alimentation quotidienne et de leur donner la place qu’ils méritent.
Fatima SAWADOGO
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Linfodrome CI
Journaliste Stagiaire
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