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Prime des enseignants : Plusieurs enseignants arrêtés par la police à la Cathédrale Saint Paul ce mercredi
Publié le : 05 mars 2025 par Adolphe ANGOUA

Des enseignants ont été interpellés et conduit vers une destination inconnue
En route pour l’assemblée générale projetée, ce mercredi 5 mars 2025, à la Cathédrale Saint Paul du Plateau, plusieurs enseignants membres des intersyndicales du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) et du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA) ont été arrêtés par des éléments de la police nationale, avant d’être conduits vers une destination inconnue.
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La tension monte autour de la question des primes des enseignants en Côte d'Ivoire. Ce mercredi 5 mars 2025, plusieurs enseignants membres des intersyndicales du ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) et du ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA) ont été arrêtés par des éléments de la police nationale alors qu’ils se rendaient à une assemblée générale prévue à la Cathédrale Saint Paul du Plateau.
Une intervention policière qui suscite des interrogations
Prévue à 12 heures, cette rencontre devait rassembler les enseignants autour des revendications liées à leurs primes. Cependant, elle a été interrompue par une descente de la police nationale. Selon des témoignages recueillis sur place, alors que certains enseignants étaient déjà dans la salle et que d’autres arrivaient, des cargos de police ont fait irruption aux abords de la cathédrale.

Les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de plusieurs enseignants, reconnaissables à leurs tee-shirts rouges, symbole de la mobilisation syndicale. Ces derniers ont été embarqués dans des véhicules de police et conduits vers une destination inconnue.
Le porte-parole principal des deux intersyndicales, Bli Blé David, a confirmé ces arrestations
D’après un membre de l’IS-MENA contacté par téléphone, certains enseignants arrêtés auraient été conduits à la préfecture de police tandis que d’autres se trouveraient actuellement à la brigade de recherche. Le porte-parole principal des deux intersyndicales, Bli Blé David, a confirmé ces arrestations. « Effectivement, ils ont pris des camarades », a-t-il déclaré, précisant qu'il tentait encore de déterminer leur localisation exacte.

Cette opération policière suscite une vive indignation parmi les enseignants et leurs sympathisants. De nombreux acteurs du secteur de l’éducation dénoncent une entrave au droit de réunion et une tentative d'intimidation visant à étouffer leurs revendications.
Une mobilisation syndicale sous tension
La situation autour des primes des enseignants est explosive depuis plusieurs semaines. Les intersyndicales IS-MENA et IS-METFPA multiplient les actions pour obtenir satisfaction. Un mot d'ordre de grève lancé l’année dernière a été largement suivi, perturbant le fonctionnement de nombreux établissements scolaires.

Face à cette crispation, les syndicats avaient convoqué cette assemblée générale pour faire le point sur les négociations en cours et envisager de nouvelles actions. L’intervention musclée de la police pourrait cependant aggraver la colère des enseignants et radicaliser leur mouvement.
Les enseignants réclament le paiement effectif de leurs primes et une amélioration de leurs conditions de travail
Cette série d’arrestations risque de compliquer davantage le dialogue entre le gouvernement et les syndicats du secteur de l’éducation. Alors que les enseignants réclament le paiement effectif de leurs primes et une amélioration de leurs conditions de travail, la répression policière de ce jour pourrait entraîner de nouvelles manifestations.
Les organisations syndicales exigent déjà la libération immédiate de leurs camarades. Une déclaration officielle des autorités est attendue pour clarifier les motifs de ces interpellations et déterminer les suites à donner à cette affaire.
En attendant, la communauté enseignante reste mobilisée et prête à intensifier son mouvement pour obtenir gain de cause.
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Adolphe ANGOUA
Journaliste Reporter
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