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San-Pedro : Réunion de renforcement de la surveillance sanitaire entre la Côte d’Ivoire et le Libéria

Publié le : 11 février 2025 par Donald GONLI

À l’initiative de l’Organisation ouest Africaine de la Santé (OOAS), une réunion transfrontalière s’est ouverte ce mardi 11 février 2025 à San Pedro. Cette rencontre vise à renforcer la collaboration et la coordination régionales dans la surveillance, la prévention et la réponse aux épidémies pouvant menacer la santé publique en Côte d’Ivoire et au Libéria.

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Sanogo Née Koné Fatoumata, représentant le Préfet de région et Préfet du département de San Pedro, a mis en avant les défis sanitaires communs auxquels sont confrontés les régions frontalières des deux pays. Elle a notamment évoqué l’impact de la mobilité des populations et des facteurs environnementaux similaires, soulignant l’urgence d’une réponse sanitaire concertée face aux flambées épidémiques, telles que le MPOX (variole du singe).

Advertus Nyan Mianah, coordinateur de la surveillance de la santé publique du Libéria et chef de la délégation libérienne, a insisté sur l’importance de partager des données épidémiologiques et d’évaluer les dispositifs de surveillance sanitaire en place. « Nous allons présenter le système de surveillance global du Libéria et dans quelle mesure nous sommes préparés à toute éventualité en cas d’épidémie », a-t-il affirmé.

Des défis sanitaires majeurs à surmonter

La frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria, longue et poreuse, facilite la circulation des personnes et des biens, mais accroît aussi le risque de propagation rapide des maladies infectieuses. Les migrations fréquentes, notamment celles des travailleurs miniers et de leurs familles, les exposent à des risques sanitaires accrus, tels que la contamination par des métaux lourds et l’exposition à des sources d’eau polluées.

Les données épidémiologiques régionales font état de plusieurs maladies préoccupantes dans les districts sanitaires transfrontaliers, notamment la méningite, la dengue et le choléra. Les missions de supervision ont identifié des difficultés récurrentes : insécurité entravant la prise en charge des patients, délais prolongés pour les résultats de tests en raison d’un réseau de laboratoires inadéquat, logistique insuffisante pour le transport des échantillons et manque de protocoles harmonisés pour la gestion du MPOX.

Une réponse régionale coordonnée

Face à ces défis, une approche plus efficace s’impose particulièrement dans les zones transfrontalières. Le Règlement Sanitaire International (RSI) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) insiste sur la nécessité d’une coopération renforcée pour prévenir la propagation internationale des maladies.

Le renforcement de la collaboration entre la Côte d’Ivoire et le Libéria permettra d’améliorer la surveillance des maladies, d’assurer une couverture sanitaire plus étendue et de réagir plus rapidement aux épidémies. Le partage d’informations et de bonnes pratiques facilitera également une allocation plus efficace des ressources.

Cette réunion de surveillance transfrontalière constitue une étape clé vers la mise en place d’une stratégie sanitaire commune. Elle marque un engagement fort en faveur de la sécurité sanitaire régionale et du bien-être des populations des deux pays.


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Article rédigé par

Donald GONLI

Journaliste Reporter

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