Lutte contre le banditisme à Guessabo : La sous-préfète appelle les populations à collaborer avec les FDS

Face à la montée inquiétante du banditisme dans la sous-préfecture de Guessabo, située dans le département de Zoukougbeu, région du Haut Sassandra, Mme Gileguy Liliane Georgette, sous-préfète de Guessabo, a organisé une rencontre stratégique avec les forces de défense et de sécurité (FDS) et les leaders communautaires le vendredi 22 novembre 2024. L'objectif de cette initiative était de sensibiliser les populations à l’importance de collaborer avec les FDS pour enrayer l’insécurité croissante.

Vive inquiétude au sein de la population

Les récents cas de vols, d’agressions et d’actes de banditisme dans la sous-préfecture de Guessabo ont suscité une vive inquiétude au sein de la population. Mme Gileguy, consciente de la gravité de la situation, a profité de cette rencontre pour interpeller les habitants sur leur rôle clé dans la lutte contre ce fléau.

‘’Ces derniers temps, les cas de vols et d'agressions sont devenus récurrents dans notre sous-préfecture. Je suis convaincue que vous connaissez les individus qui troublent la quiétude ici, mais la peur de les dénoncer persiste. Je vous invite donc à collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour mettre fin à cette insécurité’’, a-t-elle déclaré.

Nous plaidons pour une brigade de gendarmerie afin d’assurer une présence permanente des forces de l’ordre dans notre localité

Parmi les suggestions exprimées lors de cette rencontre, les chefs de villages, les guides religieux et les représentants communautaires ont insisté sur la nécessité de construire une brigade de gendarmerie à Guessabo.

‘’La distance qui sépare Zoukougbeu de Guessabo rend les interventions difficiles et tardives. Nous plaidons pour une brigade de gendarmerie afin d’assurer une présence permanente des forces de l’ordre dans notre localité’’, ont-ils souligné.

L’appel du lieutenant Koné

Ce besoin crucial témoigne de la nécessité d’une infrastructure de sécurité adaptée à la situation actuelle.

Le lieutenant Koné Pranhoro, représentant l’escadron 1/2 de Daloa, a saisi l’occasion pour souligner que la lutte contre le banditisme repose sur une collaboration étroite entre les populations et les FDS.

‘’Le gendarme ne peut pas être partout à la fois. La collecte de renseignements est essentielle dans notre travail. La plupart du temps, les malfaiteurs qui sèment la terreur sont hébergés ou soutenus par certains habitants. Tant que vous ne les dénoncez pas, ils continueront d’agir impunément’’, a-t-il expliqué.

Le lieutenant a exhorté les habitants à signaler toute activité suspecte et à rompre la complicité implicite avec les bandits

Le lieutenant a exhorté les habitants à signaler toute activité suspecte et à rompre la complicité implicite avec les bandits, insistant sur le fait que ‘’le bandit n’a pas d’ami’’.

Les FDS ont également appelé les populations à ne pas hésiter à les approcher pour signaler leurs préoccupations ou obtenir des conseils en matière de sécurité. ‘’Nous sommes là pour vous protéger et assurer votre quiétude. N’ayez pas peur de venir vers nous. Une lutte efficace contre l’insécurité repose sur la confiance mutuelle’’, a martelé le lieutenant Koné.

Un dialogue régulier entre les FDS et les leaders communautaires

Pour renforcer cette confiance, un dialogue régulier entre les FDS et les leaders communautaires sera institué afin d’assurer un suivi efficace des mesures prises.

Outre les leaders communautaires, la rencontre a réuni des transporteurs, des présidents de jeunes et des associations féminines de Guessabo. Cette mobilisation témoigne de la prise de conscience collective quant à la nécessité de lutter ensemble contre le banditisme.

La demande pressante de la construction d’une brigade de gendarmerie est un défi que les autorités locales devront relever pour renforcer la présence des forces de sécurité dans cette zone vulnérable

Les discussions ont permis de poser les bases d’une stratégie inclusive, mettant en avant l’importance de la solidarité pour rétablir un climat de sécurité durable. La demande pressante de la construction d’une brigade de gendarmerie est un défi que les autorités locales devront relever pour renforcer la présence des forces de sécurité dans cette zone vulnérable. Cependant, comme l’a souligné le lieutenant Koné, sans la collaboration franche des populations, même les infrastructures les plus modernes resteront inefficaces.

La lutte contre l’insécurité à Guessabo constitue un enjeu majeur pour le développement local. Ce combat nécessite l’engagement conjoint des forces de l’ordre et des populations, car, comme l’a rappelé Mme Gileguy Liliane Georgette, ‘’la sécurité est l’affaire de tous’’.

Avec cette approche collaborative, Guessabo pourrait rapidement inverser la tendance et redevenir une localité paisible où il fait bon vivre.