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Côte d'Ivoire : Le gouvernement répond aux appels de l’opposition pour un nouveau dialogue

Publié le : 12 mars 2025 par Samuel KADIO

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, le ministre Amadou Coulibaly - capture d'écran

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, le ministre Amadou Coulibaly - capture d'écran

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a répondu aux demandes de l’opposition pour un nouveau dialogue, appelant à partager les conclusions de la dernière session afin d'éviter un éternel recommencement politique.

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Les partis qui ont participé au dernier dialogue politique doivent partager ses conclusions avec ceux qui n’étaient pas présents afin d’éviter un éternel recommencement à la Côte d'Ivoire, a déclaré ce mercredi le porte-parole du gouvernement.

Le ministre Amadou Coulibaly a également rappelé que les institutions du pays sont pleinement fonctionnelles et que toute demande concernant leur fonctionnement doit être adressée directement à ces institutions.

Comme Sisyphe

Vingt-cinq partis de l'opposition ivoirienne ont signé leur adhésion à une charte le 10 mars pour former la Coalition pour l'alternance pacifique en Côte d'Ivoire (CAP-CI). Lors du lancement de ce bloc au siège du PDCI-RDA, la porte-parole Simone Gbagbo a affirmé que deux courriers avaient été adressés au gouvernement ivoirien à l’effet d’obtenir un dialogue politique visant à garantir une élection inclusive, transparente et apaisée. Cette question est urgente, a-t-elle ajouté.

Bien qu'il ne confirme ni n'infirme que l’Exécutif ait reçu ces courriers, le porte-parole du gouvernement a répondu ce mercredi que « Ce qu’il faut éviter à notre pays, c’est cet éternel recommencement comme Sisyphe dans la mythologie gréco-latine ».

L'expression "comme Sisyphe" fait référence au personnage de la mythologie grecque, qui a été condamné par les dieux à pousser un rocher jusqu'au sommet d'une montagne, mais à chaque fois qu'il arrivait au sommet, le rocher roulait à nouveau en bas. Il devait recommencer cette tâche sans fin et sans espoir de réussite.

Dans le contexte de la déclaration du porte-parole du gouvernement, il utilise cette référence pour souligner le danger de tomber dans un cycle répétitif et sans fin dans la politique, où les mêmes discussions ou démarches échouent toujours à aboutir à des solutions concrètes, ce qui nuirait à l’avancement du pays.

« Je peux comprendre que certains partis n’existaient quand le dialogue politique a eu lieu, mais certains partis membres de cette coalition ont participé au dialogue politique. Je pense que se serait bien que ces partis qui étaient là puissent partager les conclusions de ce dialogue politique avec ceux qui n’existaient pas à l’époque », a déclaré Amadou Coulibaly, lors de son compte rendu du Conseil des ministres de ce 12 mars 2025.

Adresser les requêtes aux institutions concernées

En Côte d'Ivoire, la dernière session du dialogue politique, ouverte le 16 décembre 2021 et clôturée le 4 mars 2022, a réuni 21 partis politiques et 26 organisations de la société civile sous la présidence du Premier ministre Patrick Achi. À l'issue de cette session, un rapport final a été signé, incluant une douzaine de recommandations sur trois thématiques principales : l'apaisement de l'environnement politique, la réconciliation nationale et les réformes du cadre juridique et institutionnel des élections.

Cependant, à l'approche de la présidentielle de 2025, l'opposition et les organisations de la société civile appellent à un nouveau dialogue politique, centré sur des réformes électorales nécessaires pour garantir une élection inclusive et transparente.

« L’une des principales conclusions du dernier dialogue politique, auquel tous les partis ayant participé ont adhéré, était de dire qu’aujourd’hui dans notre pays toutes nos institutions sont installées et fonctionnent et que, pour quelque problème que ce soit qui relève du fonctionnement normal d’une institution, que les requêtes soient adressées à ces institutions », a rappelé le ministre de la Communication.

« Quand on se met en association, c’est pour partager des expériences », a-t-il conclu, insistant sur le fait que les partis qui ont pris part au dernier dialogue partagent les conclusions aux autres.

Samuel KADIO


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Article rédigé par

Samuel KADIO

Journaliste Reporter

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