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Diplomatie Russe lors de la seconde guerre mondiale : Eléments de réponse avec l’Ambassadeur, ce mardi
Publié le : 09 février 2025 par DJOMANDE Aziz

L'AMBASSADEUR DE RUSSIE EN VISITE CHEZ LE PRÉSIDENT ALASSANE OUATTARA (PH:DR)
Pour une rare fois, l’homme s’est décidé à se libérer de son grande discrétion. Le Diplomate Russe prendra publiquement la parole, pour déchiffrer devant les étudiants de l’université Méthodiste d’Abidjan, la contribution remarquable de l'URSS dans la promotion d'un monde de paix lors de la deuxième guerre du monde. Cet exercice est attendu pour la matinée du mardi 11 février 2025 en présence de la presse et d'un parterre de personnalités diplomatiques.
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La
seconde guerre mondiale a tant semé la désolation
que les survivants ont émis le vœu que cette guerre soit la dernière des dernières
guerres de l’humanité. Une grande page sombre de l’histoire du monde s’était écrite
au cours de la période 39-45 sous les regards des superpuissances. L’ambassadeur de Russie en Côte d’Ivoire, Alexey Saltykov a décidé d'éclairer
l’opinion estudiantine sur les coulisses de ce conflit.
Ce
qui s’est passé du côté Russe de 1939 à 1945
Au
cœur de l’un des conflits les plus dévastateurs de l’histoire, la diplomatie
russe a joué un rôle paradoxal et déterminant. Entre alliances inattendues,
négociations acharnées et stratégies de survie, l’URSS a su redéfinir, par sa
politique extérieure, le cours de la Seconde Guerre mondiale et jeter les bases
du monde d’après-guerre.
Le
Pacte inattendu : Molotov-Ribbentrop et ses conséquences
Avant
l’éclatement des hostilités à grande échelle, l’un des gestes les plus
controversés fut sans doute la signature du Pacte Molotov-Ribbentrop en août
1939. Ce traité de non-agression entre l’Union soviétique et l’Allemagne nazie,
assorti d’un protocole secret, permit aux deux puissances de se partager
l’influence en Europe de l’Est.
« La décision de conclure ce pacte fut perçue comme cynique par de nombreux observateurs, mais elle répondait à une logique de survie dans un contexte international instable, » explique le professeur Jean-Pierre Durand, expert en relations internationales.
Ce choix, qui choque encore aujourd’hui, permit à
l’URSS de gagner du temps pour renforcer ses forces et préparer la défense de
son territoire.
La
Transformation Diplomatique face à l’Invasion
Le
22 juin 1941, l’Allemagne rompit le pacte en lançant l’opération Barbarossa.
Face à l’invasion, la diplomatie soviétique prit un tournant radical. L’URSS,
obligée de lutter pour sa survie, se retrouva contrainte de réorganiser sa
politique extérieure en intégrant l’effort de guerre aux côtés des Alliés.
« La résilience de la diplomatie soviétique s’est manifestée lors de l’appel à l’unité alliée, transformant un pacte d’intérêts en une alliance nécessaire pour vaincre le nazisme, » commente Marie-Claire Lefebvre, historienne spécialiste de la période.
Cette réorientation stratégique permit d’ouvrir de
nouvelles voies de communication et de coopération avec les États-Unis et le Royaume-Uni,
scellant ainsi une alliance militaire et politique qui allait marquer
durablement l’histoire mondiale.
Les
Conférences Stratégiques : Tehran, Yalta et Potsdam
Dans
le sillage de la résistance héroïque sur le front de l’Est, les grandes
conférences alliées furent le théâtre d’un jeu diplomatique intense. À Tehran
en 1943, puis à Yalta en 1945, et enfin à Potsdam, les dirigeants alliés, dont
le chef de file soviétique Joseph Staline, négocièrent l’avenir de l’Europe.
« Ces réunions ont été le théâtre d’une négociation acharnée où l’URSS a su imposer ses conditions, redéfinissant les frontières et l’équilibre des pouvoirs pour l’après-guerre, » souligne l’analyste diplomatique Marc Lemoine.
Les concessions obtenues lors de ces sommets illustrent la capacité de Moscou à transformer la douleur de la défaite initiale en levier stratégique, malgré les tensions persistantes avec ses alliés occidentaux.
Si
la diplomatie russe pendant la Seconde Guerre mondiale est souvent saluée pour
son rôle dans la défaite du nazisme, elle reste néanmoins source de
controverses. L’héritage de cette politique extérieure est ambivalent : d’un
côté, elle a permis de renverser le cours de la guerre, mais de l’autre, elle a
aussi contribué à la division de l’Europe et à l’instauration de la guerre
froide.
« L’héritage de cette diplomatie reste ambivalent, alliant stratégie militaire et manœuvres politiques, parfois perçues comme manipulatrices, » constate Sophie Martin, politologue.
Les critiques soulignent que le partage de l’Europe
de l’Est et la mise en place d’un régime d’influence soviétique ont semé les
germes d’un conflit idéologique qui perdure encore aujourd’hui dans les
relations internationales.
L’art
de la Diplomatie Russe en temps de guerre
En
définitive, la diplomatie russe durant la Seconde Guerre mondiale illustre
l’art complexe de négocier en temps de crise. Entre calculs froids et prises de
risques audacieuses, l’URSS a su exploiter les failles de ses adversaires et
transformer des alliances temporaires en un levier pour redessiner la carte
géopolitique du monde.
« La stratégie diplomatique de l’URSS démontre qu’en période de guerre, la politique extérieure devient une arme aussi puissante que les armes elles-mêmes, » conclut le professeur Durand. Ce bilan, à la fois glorieux et controversé, invite à une réflexion approfondie sur les limites et les enjeux de la diplomatie en temps de conflit.
Ainsi,
au-delà des batailles sanglantes, ce sont souvent les coulisses de la
négociation qui façonnent l’Histoire. La diplomatie russe pendant la Seconde
Guerre mondiale demeure un exemple fascinant de la manière dont le dialogue, le
compromis et parfois la duplicité peuvent changer le destin des nations.
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DJOMANDE Aziz
Journaliste Reporter
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