Abobo : des badauds ont presque tué un jeune pour une fausse alerte de vol

Alors qu’il faisait 10 heures, période où les vagues de déplacements sont répétées et encombrantes au Marché d’Abobo, non loin du Commissariat, une histoire tourne au vinaigre sur le célèbre espace dégagé. Un jeune homme d’à peu près 27 ans, habillé en jogging noir, une paire blanche qui brille bien et un tee-shirt blanc, s’est retrouvé tout d’un coup entre les mains d’une foule criant voleur, voleur, voleur !

Des coups de poing reçus pour une fausse alerte

Suite à la loi du gouvernement lancée en avril 2024 interdisant les activités informelles notamment le commerce ambulant et la mendicité, les vendeuses et vendeurs dans les rues d’Abidjan fuient après avoir aperçu un agent de la mairie. Pendant que le jeune M.K courait pour une raison encore incertaine, une jeune fille âgée à peine 24 ans s’est mis à courir, tout simplement parce qu’elle avait aperçu de loin un agent de la mairie. Les deux faisant leur sauve-qui-peut ont malheureusement fait une croisée féroce, tout comme « une collision entre deux voitures ».

Par conséquent, chacun s’est retrouvé au sol et inerte pour quelques petites secondes. Etant au sol, les deux heurtés avaient du mal à respirer à cause du choc. Toute la marchandise de Mlle G.K répandue par terre, les oranges, tomates d’un côté et de l’autre, l’on pourrait voir les mangues, du choux…, même son bénéfice n’était pas épargné.

Le comble, la jeune G.K immobile crie au sol ooh voleur, voleur…, M.K a pris panique et s’est mis à fuir. Hélas, il se fait prendre par des passants, juste à quelques centimètres près de la fille. Les passants, sans demander raison ont commencé à battre le malheureux M.K. Quel coup de chance pour lui, la police de la circulation n’était pas loin et s’est invitée au petit « combat de boxe ». Les agents l’ont arraché aux civiles et par la suite l’ont conduit vers à la base en compagnie de la fille G.K et une frange de la foule qui criait toujours voleur, voleur…

Quelle bonne chance… !

Ramené à la base, les agents ont interrogé le jeune pour avoir sa version des faits et celui-ci répond qu’il n’avait rien volé. Il a donc souligné que « Je fuyais parce que je suis en retard pour un rendez-vous. Et subitement, je me suis retrouvé par terre après le heurt avec cette fille, en lui pointant du doigt. Le pis est que je ne sais même pas pourquoi on m’a frappé de la sorte comme un voleur ». Les agents stupéfaits, se retournent vers la « soi-disant coupable ». Celle-ci à son tour a répondu qu’elle a cru voir quelqu’un lui voler son argent, versé par terre.

Quel porteur de poisse, battu comme un voleur sans en être un ! Quant à la jeune fille, elle a dévoilé avoir vendu 13.700 Francs et que tout son argent est au complet. C’était peut-être une erreur de sa part, avec le choc reçu et la panique de ne pas perdre ses sous. Pour rappel, le jeune M.K a été relâché par les agents de la police, suivi des excuses lui ayant généreusement adressées. De là, une grogne surgit, des personnes ayant assisté du début à la fin de cette scène, dénoncent une certaine injustice à l’égard du jeune M.K. Selon eux, la fille mérite d’être aussi corrigée comme le jeune par erreur.