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Prix record du cacao/Côte d'Ivoire vs Cameroun : les raisons d'un décalage
Publié le : 22 mars 2024 par Samuel KADIO

Récolteurs de cacao dans une plantation en Côte d'Ivoire (Ph:DR)
Le cacao vendu à plus de 5 000 FCFA le kilo au Cameroun contre 1000 FCFA en Côte d'Ivoire : l’écart entre les cacaoculteurs des deux pays est énorme. Explications.
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De 4225 FCFA, début mars, le prix de vente du cacao par les planteurs au Cameroun est passé à 5 100 FCFA depuis le dimanche 17 mars 2024, atteignant ainsi l'un des niveaux de rémunération les plus élevés au monde. Une situation qui contraste fortement avec celle observée en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao. Analysons les facteurs contribuant à cet écart significatif.
Le cas du Cameroun
Le pays de Samuel Eto’o bénéficie d'un marché du cacao libéralisé, fruit d'une série de réformes engagées après les crises des années 1980-1990. Les producteurs vendent directement leurs fèves aux acheteurs au prix du marché international, sans intervention étatique majeure.
Avantages : Cette approche permet aux cacaoculteurs camerounais de profiter pleinement de la hausse actuelle des prix, grâce à des transactions principalement effectuées en espèces.
Inconvénients : Bien que cette situation actuelle soit favorable aux producteurs, elle peut être de courte durée et soumise à la volatilité des marchés internationaux.
Le cas de la Côte d'Ivoire
Au pays de Didier Drogba, le marché du cacao fonctionne selon un modèle différent. La grande majorité des transactions se font via des contrats à terme, avec une intervention significative de l'État pour stabiliser les prix à la ferme.
En ce qui concerne le prix du Cacao.
— La Côte d’Ivoire Est Chic (@Cotedivoireoff_) March 13, 2024
📹: Conseil des Ministres. pic.twitter.com/zZlYeL8yKl
Le Conseil café-cacao (CCC) fixe un prix minimal garanti chaque année pour protéger les producteurs contre les fluctuations des cours internationaux.
Avantages : Cette intervention assure une certaine stabilité économique aux cacaoculteurs ivoiriens, notamment en période de cours bas.
Inconvénients : Cependant, en période de cours élevés, les producteurs ivoiriens ne bénéficient pas pleinement de la situation, contrairement à leurs homologues camerounais. Le CCC collecte la différence entre le prix garanti et le cours international pour financer le système en période de faibles cours, limitant ainsi le potentiel de profit des producteurs en période de hausse des prix.
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Samuel KADIO
Journaliste Reporter
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