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Songon-Bimbresso : La fête de Pâques célébrée dans la stricte intimité familiale, plusieurs commerces fermés
Publié le : 13 avril 2020 par Irene Bath

Les campements de Songon-Bimbresso n'ont pas accueillis grand monde cette année pendant la fête de Pâques. (Ph: DR)
Conscientes du danger que représente la pandémie de la maladie à coronavirus (Covid-19), les populations de Songon-Bimbresso ont choisi de fêter Pâques dans la strict intimité familiale. Reportage.
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La maladie à coronavirus (Covid-19) est une réalité. Le nombre croissant de malades inquiète de plus en plus les populations qui ont décidé de mettre en œuvre les mesures barrières afin de se prémunir contre cette pandémie. C'est le cas notamment des habitants de Songon-Bimbresso qui ont choisi pour la fête de Pâques 2020 d'organiser des repas dans la stricte intimité familiale.
Adjoua Konan fait partie de ces femmes qui veulent éviter la propagation du Covid-19. Elle confie que chaque année, ses frères et sœurs quittent Abidjan pour venir fêter à Bimbresso. « Cette année, j'ai demandé que mes frères et sœurs restent chez eux à Abidjan, parce qu'avec les informations qui nous viennent de la ville, on a peur. Je ne dis pas forcement qu'ils sont malades, c'est juste qu'il faut éviter les transports en commun, pour la simple raison de venir faire la fête », justifie dame Adjoua Konan.
Émilienne Kouassi qui, habituellement, profite de la fête de Pâques pour recevoir des clients dans sa ferme, a tout stopper cette année. Elle déplore le fait que cette situation constitue un réel manque à gagner pour elle, mais elle ajoute qu'elle préfère perdre de l'argent et préserver sa santé. « Si cette année seulement je ne vend pas de poulets ou de cabris, je ne deviendrai pas pauvre. La santé est mieux que tout », se réjouit-elle.
Nostor Yao, vendeur de bandji, ne fera pas non plus recette cette année. Ces clients qui viennent généralement d'Abidjan prendre du bon temps sous les palmier et boire du bandji à Bimbresso lui ont fait faux bon cette année, coronavirus oblige.
Au total, l'heure n'était pas à la fête à Songon-Bimbresso ce dimanche de Pâques. Pour l'ensemble des habitants de ce petit village, la vie vaut mieux que la recherche de l'argent.
Irène BATH (Envoyée spéciale)
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Irene Bath
Journaliste Reporter
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