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Développement de la filière café : Voici les principaux défis du secteur
Publié le : 05 février 2018 par Alassane SANOU

Une croissance de la demande contre une faiblesse de la production et une faible contribution du continent africain sur le marché africain.
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Ouvrant la 57e Assemblée générale annuelle de l’organisation interafricaine de café (Oiac) le 5 février 2018, le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des Pme Souleymane Diarrassouba, président en exercice de l’Organisation a relevé ces deux difficultés comme les principales auxquelles est confronté le secteur du café. Lors de l’évènement qui a eu lieu à Grand-Bassam, le ministre a justifié le grand écart entre la demande et l’offre (8,5 millions de T contre 9,1 millions de T. en 2015), par le vieillissement et des maladies des vergers, de l’âge avancé des producteurs, de la pénibilité des travaux liés à la culture et à la production, de l’utilisation de plants peu performants en terme de productivité, la rareté de plus en plus marquée des terres et de la timide vulgarisation des fruits de la recherche contre une consommation locale relativement faible. « Le second pourrait trouver réponse dans le faible niveau de transformation locale du café, un accès limité au financement et à l’innovation et surtout dans une diversification peu visible du marché des consommateurs. », a relevé le ministre.
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Aussi, a-t-il fait savoir que plusieurs chantiers sont à entreprendre pour relever ces défis. Au nombre de ceux-ci, il a évoqué un meilleur encadrement des producteurs en vue d’une production plus importante, un intensification de la recherche au profit du développement d’une caféiculture plus rationnelle et plus porteuse et l’initiation de réformes structurelles mettant en exergue un accès amélioré et sécurisé au foncier, une production de qualité, le développement de programmes de promotion des initiatives locales de transformation, la promotion de la consommation locale dans les pays producteurs africains mais également dans les pays à fort potentiel de consommation comme la Chine.
Pour le cas particulier de la Côte d’Ivoire dont la production est passée à 50.000 tonnes en 2015/2016, notamment du fait du changement climatique et de la fuite de la production nationale, le ministre a présenté les chantiers sur lesquelles va se pencher le gouvernement ivoirien.
En effet, conformément à son programme de relance caféière, plusieurs chantiers seront initiés notamment la mise en place d’un fonds d’investissement agricole, le renforcement des capacités de plus de 100.000 producteurs, la réhabilitation de plus de 75 000 hectares de vergers. Le gouvernement ivoirien entend également transformer sur place quelques 50.000 tonnes de café à l’horizon 2020. L’objectif final étant d’accroître la production nationale jusqu’à 200.000 tonnes d’ici à 2020 et améliorer les revenus des producteurs. Lesquels devraient passer de 60 à 180 milliards de F Cfa.
Alassane SANOU
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Alassane SANOU
Journaliste Reporter
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