Cacao durable : 3 577 bénéficiaires directs et 146 842 indirects grâce au projet PROMIRE

Le projet PROMIRE, visant à promouvoir une production de cacao sans déforestation pour la réduction des émissions en Côte d'Ivoire, fait une réelle différence pour les populations locales. Lancé en juillet 2021 par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MINEDDTE), avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce projet d'envergure a permis la conversion de milliers d'hectares de terres dégradées en systèmes agroforestiers durables.

Plus de 150 000 bénéficiaires

À ce jour, 3 448 hectares de plantations de cacao ont été transformés, dont plus de 2 000 hectares développés en collaboration avec des groupements féminins, ont indiqué les responsables du programme. Ce processus de reconversion vise à restaurer les écosystèmes dégradés tout en intégrant des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement.

Les résultats, présentés le 3 avril 2025 lors d’une réunion du comité de pilotage du projet à Abidjan, révèlent un impact considérable sur les communautés locales. À ce jour, 3 577 bénéficiaires directs, dont 23 % de femmes, ont été formés et impliqués dans la restauration forestière et l'agroforesterie, ont annoncé les responsables du programme.

Parallèlement, près de 146 842 bénéficiaires indirects, dont 47 % de femmes, ont bénéficié de l'effet catalyseur du projet, notamment en termes de développement d’activités économiques liées à la production de cacao biologique et à l’amélioration des pratiques agricoles.

« L’engagement de la FAO demeure fort »

Les bénéficiaires directs ont non seulement participé à la reforestation des parcelles dégradées, mais ont également eu accès à des formations spécifiques, permettant une meilleure gestion des terres agricoles et l’adoption de pratiques agricoles durables.

Les femmes, souvent marginalisées dans le secteur agricole, ont particulièrement tiré profit du projet, notamment par la création de coopératives féminines de cacao. Ces coopératives ne sont pas seulement un vecteur de développement économique, mais aussi un moyen de renforcer l'autonomie des femmes rurales.

« Ce projet est essentiel pour la Côte d’Ivoire, car il aborde des problématiques cruciales comme la déforestation et l’adoption de pratiques agricoles durables. L’engagement de la FAO demeure fort pour assurer la réussite de cette initiative », a déclaré Joseph Nyemah, représentant de la FAO en Côte d'Ivoire, saluant les progrès réalisés.

Au-delà des chiffres impressionnants, PROMIRE est un modèle de partenariat réussi, alliant institutions publiques, organisations internationales et acteurs locaux, pour bâtir une agriculture plus respectueuse de l'environnement tout en créant de la valeur pour les populations vulnérables.