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Côte d’Ivoire : 1 habitant sur 5 est étranger, comment le pays attire-t-il ? 

Publié le : 05 mars 2025 par DJOMANDE Aziz

DES SUPPORTERS BURKINABE LORS DE LACAN DE L'HOSPIATLITE (PH:DR)

DES SUPPORTERS BURKINABE LORS DE LACAN DE L'HOSPIATLITE (PH:DR)

Or, cacao, pétrole, transport, commerce, etc. ces faveurs de la nature prisent la destination Ivoirienne. Un pays hébergeant plusieurs diasporas. 22% de la population est composé d’étrangers (expatriés). Une mosaïque humaine unique en Afrique de l’Ouest et une mini-région en miniature.

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A majorité, c’est des ressortissants de l’AES (burkinabè, nigériens, maliens) qui mènent la danse. Guinéens, Gabonais, nigérians, congolais, ghanéens, sénégalais suivent la file. Pour les expatriés libanais, marocains, tunisiens, européens, russes, chinois, américains, canadiens, etc. ferment la marche.

Abidjan, la capitale des diasporas. Avec 6 millions de non Ivoiriens, la Côte d’Ivoire se distingue comme un modèle d’intégration régionale. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce taux, stable depuis 2014, reflète l’attractivité économique du pays. « La Côte d’Ivoire est une CEDEAO en miniature », résume un rapport gouvernemental.

Une terre d’accueil pour la sous-régionale

Les ressortissants de l’Alliance des États du Sahel (AES) Burkinabè, Maliens et Nigériens dominent cette diaspora, suivis par les Sénégalais, Ghanéens et Guinéens. Sans oublier les Libanais, Européens, Chinois ou Marocains, actifs dans le commerce et l’industrie.  Avec 3 millions de Maliens, 3 millions de Burkinabè et 700 000 Nigériens, ces trois nationalités forment le cœur de la diaspora ouest-africaine en Côte d’Ivoire.

Majoritairement installés dans les secteurs du transport et du commerce informel, ils contribuent à l’effervescence économique des villes comme Abidjan, Bouaké ou Daloa. Les immigrés ne sont pas juste une force démographique : ils pèsent 18,7 % du PIB ivoirien, selon l’OIM. Bien qu’ils ne représentent que 16,1 % des actifs, leur impact dépasse leur poids numérique.

« Leur travail dans l’agriculture, le bâtiment ou les services informels est vital pour l’économie », explique un économiste abidjanais. La Côte d’Ivoire, 2ᵉ puissance économique d’Afrique de l’Ouest après le Nigeria, doit une partie de son dynamisme à cette main-d’œuvre diversifiée. Des quartiers comme Zone 4 et Zone 3 à Marcory doivent leur nouveau visage grâce à cette population. La touche des communautés étrangères a aussi été un plus pour la réussite de la CAN 2023.

Comment la cohabitation se fait-il ? 

Pour son hospitalité, la Côte d’Ivoire demeure son modèle d’intégration sociale, des défis persistent. Les crises politiques passées (comme la notion d’« ivoirité » dans les années 2000) ont parfois creusé des clivages. Aujourd’hui, le gouvernement mise sur des politiques inclusives en faisant de cette diversité une force et un atout économique pour le pays. 

Avec ses 29,3 millions d’habitants (chiffres ONU 2021), la Côte d’Ivoire est le 3ᵉ pays le plus peuplé de la CEDEAO, derrière le Nigeria et le Ghana. Abidjan, surnommée « Manhattan des tropiques », incarne cette mixité : on y croise des échoppes maliennes, des restaurants libanais, des églises nigérianes et des entreprises françaises. « Ici, le monde entier se rencontre. C’est notre fierté », s’enthousiasme une entrepreneuse ivoiro-libanaise. 



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Article rédigé par

DJOMANDE Aziz

Journaliste Reporter

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