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Ouverture à Abidjan de l'Assemblée pour le développement économique de l’Afrique pour l'éradication de la pauvreté
Publié le : 10 octobre 2024 par Samuel KADIO

L’Assemblée pour le développement économique de l’Afrique a lancé ses travaux mercredi 9 octobre 2024 à Abidjan. Le thème de cette rencontre au sommet : « mettre fin à la pauvreté sur une planète viable : Avoir un impact avec urgence et ambition ».
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Organisée par Global Citizen et Bridgewater Associates, en partenariat avec le gouvernement de la Côte d’Ivoire et Harith General Partners, ce forum a pour objectif de soutenir la reconstitution des ressources financières de l’Association internationale de Développement (IDA-2021).
Il rassemble des chefs d'État, des ministres des Finances, de la Santé et du Développement, ainsi qu’environ 300 dirigeants du secteur privé, des représentants de banques de développement, des hauts responsables de l'ONU, des institutions financières internationales, des investisseurs, des acteurs de la société civile, des ONG, ainsi que des experts, universitaires et spécialistes en développement durable.
Mobilisation des ressources financières pour l'IDA-21
Étalée sur deux jours, cette rencontre vise à surmonter les obstacles au développement à travers le continent africain et à initier une croissance équitable et durable. Elle précède le Sommet du G20 prévu en novembre prochain à Rio de Janeiro, ainsi que la Conférence de l’IDA-21, qui se déroulera en décembre à Séoul.
L'accent est mis sur la mobilisation des ressources financières des pays du G20 pour soutenir les initiatives de l’IDA. La rencontre d'Abidjan a pour ambition d’aborder les obstacles au développement et se veut « décisive », en plaçant l’Afrique sur une voie de développement durable et équitable, tout en mettant en lumière les mesures nécessaires pour stimuler les investissements sur le continent.
Cet événement représente également une opportunité clé pour inciter les grandes économies, en particulier celles du G20, à accroître leurs contributions à l’IDA. Plusieurs sujets critiques seront à l’ordre du jour, tels que les investissements privés en Afrique, le développement de l'économie créative, ainsi que des solutions pour faire face à l’accroissement de la dette publique dans les pays africains.
Les discussions chercheront à explorer des stratégies innovantes pour accélérer le développement du continent tout en assurant une croissance durable. Elles mettront en avant les opportunités engendrées par la croissance démographique rapide en Afrique, où d’ici 2050, environ 25 % de la population mondiale en âge de travailler sera située en Afrique subsaharienne. Les organisateurs estiment que les débats issus de ce conclave seront déterminants pour orienter les actions des gouvernements, du secteur privé et des institutions financières.
Améliorer les conditions de vie de plus de 1,5 milliard de personnes
Dans son discours, la ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, Mme Nialé Kaba, a précisé que la rencontre d’Abidjan vise à renforcer le plaidoyer lancé en avril dernier à Nairobi pour une reconstitution substantielle de l’IDA en décembre 2024 à Séoul. « L’ambition est connue : Mobiliser au moins 120 milliards de dollars US pour soutenir le développement des pays les plus pauvres, dont une grande partie sont en Afrique », a souligné la ministre.
Elle a également insisté sur l'importance de renforcer l’investissement privé sur le continent dans les six infrastructures économiques et sociales pour accélérer l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Elle a noté que cette ambition est d’autant plus cruciale dans un contexte marqué par des défis multiples, notamment le dérèglement climatique, le financement des économies, l’accès à l’énergie, les crises sécuritaires et l’insécurité alimentaire.
Mme Kaba a évoqué les objectifs assignés à cette rencontre, qui incluent le partage des priorités de financement du développement avec l'ensemble des partenaires, la promotion d'un financement adéquat pour relever les défis et saisir les opportunités de développement en Afrique, ainsi que l'encouragement des gouvernements à mobiliser des ressources intérieures. Il s’agit aussi de favoriser les investissements privés sur le continent, avec des études de cas mettant en lumière les entrepreneurs et investisseurs africains.
De son côté, le co-fondateur et PDG de Global Citizen, Hugh Evans, a rappelé que « l’IDA est le plus grand et le plus efficace Fonds mondial pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays les plus vulnérables du Globe, dont beaucoup se trouvent en Afrique subsaharienne », précisant que l’IDA, lorsqu’elle est entièrement financée, peut améliorer les conditions de vie de plus de 1,5 milliard de personnes.
Nir Bar Dea, PDG de Bridgewater Associates, a ajouté que près de 25 % de la population mondiale en âge de travailler sera en Afrique subsaharienne d’ici 2050, affirmant qu’aucune autre région ne connaîtra une telle croissance. En soulignant le rôle prépondérant de l'Afrique au cours des deux dernières années, il a exprimé sa conviction que le continent deviendra une puissance dans les années à venir, grâce aux investissements publics à encourager.
Rappelons que l’IDA est l’un des outils les plus efficaces pour générer un développement inclusif et transformateur en Afrique. En tant que fonds de solidarité mondial, elle fournit des ressources concessionnelles à 77 pays confrontés à des crises multiples ayant entravé le développement mondial et les aide à retrouver une trajectoire positive de croissance économique à long terme.
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Samuel KADIO
Journaliste Reporter
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