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En meeting à Yopougon, samedi : Le camp Gbagbo et le Pdci se déchaînent contre Ouattara

Publié le : 04 février 2020 par Hervé Kpodion

Les militants de l'opposition, conduits par Eds, le Fpi et le Pdci, ont appelé à la libération totale de Laurent Gbagbo.

Pour leur première sortie pour l'année 2020, la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds) de Georges-Armand Ouégnin et le Front populaire ivoirien (parti de Laurent Gbagbo) ont choisi la place Ficgayo de Yopougon, pour la tenue d'un meeting.

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En présence d'une forte délégation du Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain (Pdci-Rda), conduite par Séry Bi N'Guessan David Privat, Secrétaire exécutif chargé des délégations et des sections, le Professeur Georges-Armand Ouégnin a planté le décor de ce qui sera l'année 2020 au niveau politique.

« Réclamer des conditions d’élections libres, justes, régulières et transparentes, gages d’une alternance démocratique et pacifique, c’est agir pour la réconciliation vraie et la paix en Côte d’Ivoire. Nous disons non à des élections qui plongeront notre pays dans le chaos. Non à tout passage en force des tenants actuels du pouvoir », a déclaré Georges-Armand Ouégnin, très en verve. Avant de marteler : « frères et sœurs, dans l’intérêt supérieur de la nation, Eds n’aura de cesse, sans faiblesse et avec détermination, de réclamer un organe électoral consensuel. Cette Cei actuelle est inféodée au pouvoir Rhdp, elle ne peut organiser des élections crédibles dans notre pays. Nous réclamons un processus électoral consensuel et un code électoral consensuel. A ce propos, nous avons accepté, malgré notre rejet de la Cei actuelle, de participer au dialogue sur le code électoral. Nous avons marqué notre désaccord sur la volonté du pouvoir d’imposer une caution à 200.000.000 FCfa pour la présidentielle et du parrainage, qu’il soit politique ou citoyen. Non au cautionnement à 200.000. 000 FCfa et non au parrainage ». Pour lui, les négociations ne sont pas encore terminées, mais l'opposition dont il fait partie, maintient sa position.

Aussi a-t-il annoncé des actions d'envergure durant l'année électorale qui s'ouvre. « Frères et sœurs, l’heure n’est plus aux hésitations, aux tergiversations, aux fuites en avant, aux discussions de salon… Aujourd’hui, l’heure est à l’action… Aucun sacrifice n’est assez grand pour la paix. Aussi, Eds se réserve le droit de vous appeler très bientôt à une grande marche pour la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire, en cette année électorale », a-t-il lancé. Et de prédire : « Chers frères et sœurs, je voudrais vous faire partager ma foi en l’avenir lumineux et radieux de notre pays. Oui, bientôt, un jour nouveau va se lever. Bientôt, très bientôt, nous chanterons et nous danserons au rythme du tam-tam vainqueur. Bientôt, le rêve de feu le président Abou Drahamane Sangaré deviendra une réalité. Oui bientôt, très bientôt, le président Laurent Gbagbo, auréolé de gloire, rentrera triomphalement avec le ministre Charles Blé Goudé dans son pays parce que acquittés et libérés par la justice internationale. Et au soir du 31 octobre 2020, c’est dans la joie et l’allégresse que le peuple ivoirien fêtera le départ du pouvoir de ce régime liberticide. Oui frères et sœurs, mobilisons-nous, agissons maintenant, avec conviction et détermination pour la paix ».

Retour de Gbagbo

La question de la libération totale de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé était au centre de ce meeting dénommée « meeting de la paix ». Les nombreux militants qui ont fait le déplacement, en présence de Simone Éhivet Gbagbo, Danièle Boni-Claverie et de bien d'autres, ont exprimé leur soutien à l'ex-président ivoirien et son ministre, dont les conditions de liberté sont restreintes malgré leur acquittement par la Chambre de première instance de la Cour pénale internationale (Cpi). « Oui chers frères et sœurs, cette marée humaine de ce jour est le témoignage plus qu’éloquent de notre attachement, notre solidarité au président Laurent Gbagbo et au ministre Charles Blé Goudé, à quelques jours de l’audience de la Cour pénale internationale, qui, parce qu’acquittés et innocentés, se doit de lever toutes les restrictions à leur liberté et rétablir l’intégralité de leurs droits humains fondamentaux. Cette marée humaine, frères et sœurs, démontre aussi à la face du monde, que l’immense majorité des Ivoiriens réclame la libération totale et le retour en Côte d’Ivoire du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé, pour la réconciliation vraie et la paix durable en Côte d’Ivoire, non pas la paix des cœurs et des esprits à laquelle aspire le peuple Ivoirien qui en a fait sa deuxième religion », a indiqué M. Ouégnin.

À l'entendre, « réclamer la libération totale du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé, c’est agir pour la réconciliation vraie et la paix durable en Côte d’Ivoire. Il n’y aura jamais de réconciliation en Côte d’Ivoire sans le président Laurent Gbagbo qui, pour paraphraser feu le président Abou Drahamane Sangaré, est « le chaînon manquant de la réconciliation en Côte d’Ivoire ». Il a lancé un appel aux juges de la Cpi et aux tenants du pouvoir, à la faveur de l'audience des 6 et 7 février 2020. « Rendez-nous notre Laurent Gbagbo ! Oui, rendez-le nous pour la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. Et aux tenants actuels du pouvoir. N’ayez pas peur ! Oui, vous qui sollicitez son maintien hors du pays, n’ayez pas peur ! Le président Laurent Gbagbo, en humaniste et en artisan de paix, vous tendra la main et dira, fidèle à sa philosophie politique, « asseyons-nous et discutons », parlons tous ensemble de la Côte d’Ivoire. Réclamer la libération de tous les prisonniers politiques de la crise post-électorale et celle des détenus récents de décembre 2019, c’est agir pour la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. Réclamer le retour sécurisé de tous nos frères et sœurs exilés politiques sur la terre de leurs ancêtres, c’est agir pour la réconciliation vraie et la paix en Côte d’Ivoire », a déclaré le président de Eds.

« D’autres combats dont celui de la Carte nationale d'identité gratuite pour les Ivoiriens, doivent accompagner le combat contre la Cei. Voyez-vous chers frères et sœurs, nous avons beaucoup de choses à faire ensemble pour libérer la Côte d'Ivoire. L'apprentissage pour le faire n’est pas facile, et c’est à juste titre que Laurent Gbagbo a dit à Henri Konan Bédié, et je cite : « c’est en marchant ensemble, qu’on améliore la démarche ». Vive le retour sans condition du président Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire dès le 7 février 2020. Vive le retour au pays natal de tous nos exilés, pour que vive une Côte d'Ivoire réconciliée, unie, pour un développement inclusif et durable », a soutenu Séri Bi N'Guessan, représentant le Secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, Maurice Kakou Guikahué.

Quant au Secrétaire général du « parti de Gbagbo », Assoa Adou, il a prié pour que les juges prononcent une décision en faveur des Ivoiriens en liberté conditionnelle. « Le 7 février, nous espérons qu'ils vont bien parler. Laurent Gbagbo a montré qu'il est l'homme qui peut réconcilier les Ivoiriens. C'est nous qui devons libérer notre pays, ramenez Laurent Gbagbo ici ! », a crié Assoa Adou, annonçant le départ du régime Ouattara au soir du 31 octobre 2020.

Hervé KPODION


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Article rédigé par

Hervé Kpodion

Journaliste Reporter

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