Crise post-électorale au Gabon: Une autre bande téléphonique accable le conseiller de Ouattara

Ci-dessous, l'intégralité de cette conversation.

Un interlocuteur: Allô

Diané: Mon frère, c'est Diané. Comment on va ?

L'interlocuteur: Qui ça ?

Diané: Diané, Diané, Mamadi.

L'interlocuteur: Vous voulez parler au président ?

Diané: Oui, oui !.

L'interlocuteur: Ne quittez pas !

Diané: Allô Ping ! Félicitations !

Ping : Merci (rire) !

Diané: Mais, maintenant, est-ce que les gens vont sortir pour célébrer ?

Ping : Hein ?

Diané: Est-ce que la population va sortir pour célébrer ?

Ping : Oui, ils sont déjà dehors pour célébrer.

Diané: Ah, ils sont déjà dehors ?

Ping : Ouai, ouai, ouai !

Diané: Ah bon, d'accord.

Ping : Mais, il a commencé à mettre des chars partout !

Diané: Euhhh ! Mais, les Américains et les Français n'ont rien dit ?

Ping : Non ! Moi, j'ai parlé, et même il est revenu ici, notre ami le Camerounais du Ndi. Il dit : « est-ce que Mamadi t'a appelé ». Il dit : « Dis-lui de m'appeler, dis-lui de m'appeler ».

Diané: Ecoute, tu peux m'envoyer par Sms son numéro, parce que j'ai laissé ça dans l'autre téléphone à Abidjan.

Ping : D'accord !

Diané: Si tu peux m'envoyer par Sms, tout de suite je l'appelle, parce qu'on va coordonner ensemble. Je sais que Kerry, par contre, a appelé son ambassadeur.

Ping : Ah oui !

Diané: ça, c'est sûr

Ping : Ils sont bien hein, ils sont bien ! Ils sont bien disposés en tout cas.

Diané: Donc, tu veux dire qu'il a mis les chars dehors et les militaires aux carrefours?

Ping : Oui, oui, oui, oui, il a mis les chars dehors.

Diané: Mais, la population, ils s'en fichent de ça, ils marchent quand même ?

Ping : Oui, ils s'en fichent.

Diané: Ah, d'accord, d'accord ! Félicitations et je te rappelle. Merci !

Ping : Merci pour tout hein !

Le téléphone sonne à nouveau.

Un autre interlocuteur au bout du fil : Allô !

Diané : Jean-François, bonjour ! C'est tonton Diané.

Jean-François : Oui tonton, bonjour tonton !

Diané : ça va ?

Jean-François : Oui tonton !

Diané : Ça va bien ?

Jean-François : Oui, ça va !

Diané : Alors, ta maman est à côté ?

Jean-François : Il y a les deux.

Diané : Ta maman est à côté de toi ?

Jean-François : Maman et papa, tu veux parler à qui ?

Diané : Bon, passe-moi papa, passe-moi papa.

Ping : Bonjour frère !

Diané : Comment va mon frère ?

Ping : Aah, ça va, sauf qu'ils veulent vraiment...

Diané : Yes, c'est ce que j'apprends.

Ping : Les choses sont si claires, il n'y a rien à faire, mais...

Diané : Avec 67%, on ne peut pas s'amuser à ça !

Ping : Non, non, non !

Diané : Je ne pense pas qu'ils vont oser faire ça, parce que ça, c'est des genres de situations où la population descend hein !

Ping : Oui, mais elle est déjà fâchée, elle est déjà en alerte !

Diané : Ah oui ! Ah oui !

Ping : La population est en alerte.

Diané : Mais, à quoi sa déclaration d'hier a servi, en disant qu'il est prêt à accepter les résultats ?

Ping : Mais, parce que la déclaration est ambiguë, en ce sens que : un, tu triches, si tu dis que tu es prêt à accepter les résultats, tu ne fais pas la tricherie ! L'autre, c'est l’ambiguïté. Que c'est ambigu.

Diané : Ouai ! Mais, et les puissances étrangères, les différentes ambassades, France, tout ça ?

Ping : Oui, oui, oui ! D'abord, l'Union européenne a fait un travail excellent ici. Tu sais, l'Union africaine que nous connaissons, elle est faible ici.

Diané : Non, non, non ! Elle fait peur.

Ping : L'Union européenne a fait un bon travail ici. Vraiment, on les voyait même dans les petits villages, ils suivaient, et ils exercent les pressions qu'il faut hein. L'Onu aussi, mais l'Onu n'a pas de personnel ici. Seulement...

Diané : Et l'ambassade américaine ?

Ping : L'ambassade américaine aussi, hein ! Ils ont renvoyé ici un conseiller qui était extraordinaire. A la mort de Oba Mbame, il était là, il intervenait, était parti déjà, mais ils l'ont renvoyé ici. Il est même venu me voir. J'ai le sentiment qu'ils savent beaucoup plus que nous on en sait sur les intentions de vote.

Diané : Hummm !

Ping : Ils nous ont demandé : ''Est-ce qu'on ne voulait pas lui faire du mal'' ? Je leur ai dit : ''Bien sûr que non !''.

Diané : Bien sûr, bien sûr !

Ping : Il demande, s'il part, est-ce qu'il aura le droit de revenir ? Je dis : ''bien sûr''.

Diané : Mais, bien sûr !

Ping : Donc, ils en savent quelque chose. Et puis, Ndi fait du bon travail hein !

Diané : Et, qui est là ? C'est le Camerounais qui est là ?

Ping : C'est le Camerounais qui est là, oui !

Diané : Je vais lui téléphoner tout de suite.

Ping : Ouai, ouai, il fait du bon travail. Lui, il peut te dire des choses que nous ne savons pas.

Diané : Oui, oui, je vais lui téléphoner tout de suite. Même la femme là, elle va être retenue, l'ambassadeur de l'Amérique. Elle est mariée à quelqu'un qui travaille chez moi, à Washington. Enfin, ils ont divorcé.

Ping : Ah oui, le Ghanéen là !

Diané : Ouai, ouai ! Akwété ! Ouai, ouai !

Ping : Akwété, oui, oui, oui !

Diané : Il travaille chez moi. Donc, elle aura un peu peur, mais je vais l'appeler. Elle a un peu peur. Je l'appelle, et puis j'appelle le type de Ndi tout de suite.

Ping : D'accord ! Bon courage, merci beaucoup !

Retranscrit par F.D.BONY

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.