Pour du « Bissap » de 100 F Cfa, une femme brûle les mains de sa belle-fille avec une pièce d'argent chauffée...

De fait, on apprend que l'adolescente est la fille du mari de dame Koné Assétou. L'enfant lui est donc confié par son mari, pour en faire une progéniture digne de ce nom. Mais au lieu de cela, elle fait plutôt de la gamine abonnée aux maltraitances, son agent commercial attitré. Chaque jour, elle lui charge la tête d'une bassine de « Bissap », que la petite traîne à travers la ville, à la recherche de clients. Et gare à elle, si elle n'arrive pas à écouler toute la marchandise. On n'en est là, quand dans le courant du mois d'août 2016, la petite, sous la violence de la canicule, a la gorge en feu. Affamée et surtout tenaillée par la soif, avec tous ses tours à n'en point finir à travers la ville, la gosse se sert dans le jus de sa belle-mère.

De fait, elle consomme du « Bissap » pour 100 F Cfa, sans, bien entendu, bourse déliée. Une fois rentrée à la maison le soir, la petite fille fait le point de la recette à la femme de son père, précisant au passage, qu'elle a consommé du jus. C'est ce qu'il ne fallait pas. Ceci met en rogne dame Koné Assétou qui traite la gamine de voleuse et de tous les autres noms d'oiseaux. Mais ce défoulement verbal ne la satisfait pas pour autant. Elle se jette sur l'enfant, et la rosse sauvagement. Mais ce n'est pas tout. La méchante femme chauffe à blanc une pièce de 500 F Cfa, qu'elle place dans les paumes de la jeune fille, avant de serrer très fort ; brûlant atrocement les mains de sa victime qui, sous la douleur, n'a même plus la force de crier, de pleurer. L'odieuse marâtre termine son ignoble œuvre, par l’enfermement de la fille de son mari, dans une des pièces de la maison. Et consciente de ce que son acte ne peut rester impuni, elle plie bagages et se retrouve en famille, à Daloa. Plus tard, la petite est découverte les mains affreusement brûlées et suintantes. L'affaire fait grand bruit dans le quartier, et parvient à une Ong chargée de la défense des Droits de l'enfant.

Les responsables de cette structure non-gouvernementale, outrés par l'acte, prennent le dossier en main, et vont déposer plainte devant les juridictions compétentes. Plus tard, revenue de sa cavale à Daloa, Koné Assétou va bonnement retrouver son foyer, dans le courant du mois de décembre dernier. Et elle espérait faire bombance pour les fêtes. Mais elle a fait de mauvais calculs. Arrêtée par la gendarmerie, elle se retrouve devant le tribunal, à Man. C'était le mardi 27 décembre 2016. Interrogée, elle passe aux aveux, avant de prétendre regretter son acte, motivée selon elle, par le Diable. En définitive, elle prend six mois de prison ferme. Pour l'amende, elle devra débourser la somme de 100 000 F Cfa. Mais pour nombre de personnes, c'est vraiment moins cher payé pour elle.

DOUMBIA Balla Moise

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