Marcory : Un domicile attaqué par des hommes armés de jouets

Domicile qui est la propriété d'un opérateur économique, répondant aux initiales K.M. Mais on verra, dans cette affaire, que les assaillants, très rusés, feront passer des « vessies » pour des lanternes. De fait cette après-midi là, expliquent nos sources, deux jeunes individus sonnent au portail du domicile de K.M. Lorsque l'un des habitants de la demeure vient aux nouvelles, les deux hommes, très affables, avec des sourires d'enfants de chœur, expliquent être là, pour juste rendre visite au maître des lieux qu'ils disent être leur ami. Naïvement, le protégé de K.M. leur ouvre la porte. C'est en ce moment que les deux quidams laissent tomber leurs masques. Menteurs et vrais gangsters, ils pointent des armes à feu sur leur interlocuteur qu'ils tiennent en otage. Et une fois à l’intérieur de la maison, ils neutralisent tous les autres occupants. Cela fait, les gangsters font main basse sur un décodeur, des téléphones-portables, une somme d'argent, un ordinateur-portable, des documents administratifs. Mais alors qu'ils en sont encore à opérer, des témoins, très discrets de la scène, alertent la police. Les instants qui suivent, les flics débarquent. Les malfaiteurs finissent par le comprendre. Ils arrêtent alors immédiatement l'assaut et tentent de prendre la fuite. Cet exercice, celui d’entre eux en possession du butin, le réussit parfaitement. Ce n'est pas le cas de l'autre qui est appréhendé. Répondant au nom de Bertrand Aka, ce suspect qui habite le quartier proche dénommé « Ancien Koumassi », est dépossédé de son pistolet automatique, par les flics. Et là, surprise. Le pistolet automatique en question n'était qu'un jouet, vendu en général au bord des routes, pour le plaisir des gosses. Mais dans le noir, c'est à s'y méprendre sur la nature de ce joujou qui passe tranquillement pour vrai. Bertrand Aka, neutralisé, les recherches suivent leur cours, pour retrouver son acolyte en fuite.

Madeleine TANOU

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