Abobo: Un jeune homme éventré sur un parking

Le corps est marqué d'horribles blessures. Alertée, la police arrive sur les lieux, pour le constat d'usage. Cela, en présence d'un médecin qui, au regard de la nature des blessures, conclut à la thèse d'une mort par arme blanche.

Mais comment cela est-il arrivé ? C'est pour le savoir que les éléments de la police interpellent le gardien du parking, le nommé A. Serge, connu pour être un mécanicien qui multiplie ses gains, avec ce job de veilleur de nuit. Entendu, il indique que la veille, aux alentours de minuit, alors qu'il effectue une ronde sur le parking dont il assure la sécurisation, il surprend le jeune homme en question. Ce dernier s'activait, avec une clé passe-partout, à ouvrir la portière du véhicule d'un commerçant. Toujours, selon lui, il ne laisse pas le temps à celui qu'il dit être un voleur prospérer dans son action. Il se jette sur lui et il s'engage une lutte entre les deux.

Toujours selon les propos de A. Serge, alors qu'il a les mains nues, son adversaire, plus jeune et moins corpulent, sort un couteau avec lequel il tente de le poignarder. Mais il réussit chaque fois à éviter les coups. Et c'est dans le corps à corps que le jeune homme, manquant lui-même la cible, reçoit ses propres coups de couteau, dans la cuisse gauche et au thorax. Grièvement blessé, le présumé agresseur lâche prise et se met à s'enfuir. Serge soutient s'être gardé de le poursuivre. Et le matin, il découvre à un autre endroit du parking, le corps sans vie du jeune homme qui s'est littéralement vidé de son sang. En clair, il n'a rien à voir avec la mort du défunt. Et que c'est bien ce dernier qui, lui-même, s'est porté accidentellement, les coups de poignard. Une version vraiment renversante aux yeux de certains, qui se disent convaincus qu'elle est loin de refléter la réalité. En tout état de cause, la police mène son enquête pour savoir si les explications du veilleur de nuit méritent d'être frappées du sceau de la crédibilité. Ou si au contraire, il s'agit tout simplement d'un meurtre. Ce qui pourrait alors mettre le mécano-vigile, dans une posture très inconfortable, vis-à-vis de la justice. On attend donc d'en savoir davantage.

Madeleine TANOU

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