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Faits divers

Un père de famille aspergé d'essence et brûlé vif dans sa maison

Publié le : 04 juin 2015 par Linfodrome

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

Ignoble, méchant, cruel. C'est comme cela qu'on pourrait qualifier le crime perpétré par des individus non identifiés, au quartier « Kéi Boguinard », à Guiglo.

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Le nommé Djihi Mathieu, la quarantaine, père de quatre (4) enfants, a tout simplement été « braisé » dans sa piaule. Ce crime d’une atrocité répugnante marquera certainement à jamais les esprits à Guiglo.

En effet, selon des informations recueillies, tôt le matin du vendredi 29 mai 2015, Djihi Mathieu accompagne sa femme à la gare routière où elle emprunte un véhicule pour le village de Kaadé. Elle doit y effectuer des achats pour le compte de son commerce. Plus tard, après avoir vaqué à ses occupations quotidiennes, Djihi Mathieu décide de s’offrir un moment de détente. Ainsi, aux alentours de 20h, il rejoint des amis dans une taverne du quartier. Visiblement heureux, il lance à ses potes : « Je suis prêt à dépenser la somme de 5 000 F Cfa pour vous faire boire tous ! ». Une offrande accueillie avec joie par les autres. Eux qui vont se pinter sans débourser un seul rond. Et c'est parti pour une belle petite soirée bien arrosée à l'alcool traditionnel communément appelé ''koutoukou''.

Éméché, l'homme aux alentours de 22h quitte ses amis et fonce en direction de son domicile. Là-bas, dans son quartier précaire et non électrifié. Rapidement, il retrouve son lit sur lequel il s'affale pour se laisser glisser dans un sommeil profond, comme un nouveau-né. Mais voilà qu'aux environs de 1h du matin, on voit le logis de Djihi Mathieu, couvert d'une toiture en paille, carrément embrasé. Et avec à l'intérieur, le maître des lieux, prisonnier des flammes, qui consument presque totalement la maison. Les voisins, réveillés plus tard, sont impuissants devant le gigantesque brasier.

Au lever du jour, la police se déporte sur place avec à sa tête, le commissaire Laurent Jean-Marc Aka. Au cours du constat, on voit bien qu'il n'y a plus rien à faire pour Djihi Mathieu, entièrement calciné. Mais qu'est ce qui a pu lui arriver ? Tout de suite, c'est la piste criminelle qui se dessine. Notamment avec des indices importants. D'abord, on sent sur les lieux, une forte odeur d'essence. Ensuite, sur l'un des murs de ce qu'il reste de la maison, il est écrit ceci avec certainement un morceau de charbon : « Si quelqu’un passe par ici, il peut éteindre le feu. Nous, nous avons fini de faire notre travail ». Il apparaît donc assez clairement que Mathieu a été surpris dans son sommeil par les agresseurs. Ces derniers l'ont battu. Ils l'ont ensuite aspergé d'essence avant de le brûler vif.

Mais comment expliquer l'acte ignoble de ces pyromanes ? C'est l'épouse du défunt, arrivée précipitamment, qui offre une piste d'explication. Elle soutient en effet que son mari était menacé de mort dans un conflit foncier. La police a aussitôt ouvert une enquête pour arrêter les meurtriers. En attendant d'y parvenir, ce qu'il reste du corps du malheureux Djihi Mathieu est enlevé et directement transféré à Wonyabebo son village natal, où il est enterré.

Chancelle GOUDALET ( Correspondant régional)

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites


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Article rédigé par

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