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Des échanges de tirs entre Ccdo et gardes pénitentiaires hier, à la Maca
Publié le : 03 février 2015 par Bertrand Gueu

Il y a des tirs hier, à la Maca (Photo d'archives)
La grève des gardes pénitentiaires entamée depuis hier lundi 02 février, dans toutes les prisons de Côte d'Ivoire, commence à faire sentir ses effets.
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Hier lundi, des tirs ont été entendus à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan(Maca). Nos sources relatent que des éléments du Centre de commandement des opérations (Ccdo), dans leur intention de procéder au désarmement des gardes pénitentiaires, se sont heurtés à une vive opposition de la part de ces derniers. Les deux forces ont donc eu des échanges de tirs, créant ainsi la panique tant à l'intérieur qu'aux alentours de l'établissement.
Devant la farouche résistance des agents de la Maca, le Ccdo a reculé. Si le calme est revenu peu à peu dans l'après-midi, la tension est restée très vive. Par ailleurs, la grève des gardes pénitentiaires a occasionné la suspension du procès des détenus politiques qui devrait se dérouler dans la journée d'hier lundi. En outre, les établissements pénitentiaires du pays n'ont pu recevoir de nouveaux détenus en provenance des brigades de gendarmerie, des commissariats de police et des tribunaux. Une surcharge de ces violons est donc à craindre si le mouvement de grève des agents se poursuit.
Selon des syndicalistes que nous avons interrogés, cette grève est liée à des revendications non encore résolues de la part du gouvernement. Il s'agit notamment des avantages liés à leur nouveau statut intervenu en 2009. Depuis cette date, les agents pénitentiaires sont devenus une force paramilitaire. Mais, selon eux, ils ne tirent pas encore profit du changement de statut, surtout avec le relèvement du niveau de recrutement qui est passé du Certificat d'étude primaire élémentaire (Cepe) au Brevet d'études du premier cycle (Bepc), ainsi qu'à des primes dites de contagion. Cette prime vise à permettre aux agents de faire face à des frais médicaux. Ils estiment qu'ils sont constamment exposés à des maladies diverses à cause de la provenance des détenus ainsi que la la surpopulation de l'univers carcéral.
Bertrand GUEU
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Bertrand Gueu
Journaliste Reporter
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